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Je ne devrais pas.
26/01/2009 17:02
Je n'aurais pas dû étaler ma vie ainsi. Ce blog je l'avais créé dans le but de partager mon expérience vis à vis de l'anorexie. Il faut que les gens sachent que même si on suit une thérapie que ce soit chez un nutritionniste et un psychologue ou autre, quand on déprime, comme beaucoup de personnes, on se laisse un peu entraîné par nous même là dedans à nouveau.
Mais ce dans un court labs de temps heureusement.
J'ai fait confiance à des gens que j'estimais. Je pensais qu'en leur parlant ça irait mieux. Mon humeur était changeante, j'ai joué rapidement au jeu de faire la fille pour qui tout va bien. Je croyais que ça arrangerait beaucoup de choses.
J'ai l'impression de me retrouver quelques années en arrière, où tout le monde m'a tourné le dos, par ennui, et par faiblesse de me savoir dans un état pareil et d'en souffrir. Et où j'ai tourné le dos au peu de personnes qui s'accrochaient à moi, parce que, avouons le, ils étaient les seuls à bien vouloir me parler, m'écouter, me soutenir ... ils subissaient les moqueries et les remarques désobligeantes de la part des autres, ils étaient exclus peu à peu eux aussi, et je sais qu'au fond ils en souffraient. Je ne peux pas demander à des gens de rester avec moi. Il vaut parfois mieux les repousser dans leur propre intérêt. Et puis, tout seul, un jour ... On se fait une raison à tout.
J'ai décidé de disparaître. De ne plus rien leur dire. De disparaître. Je les ennuie. Ils ne s'inquiètent pas pour moi. Ils ont bien raison au fond. Peut-être que comme hier, recroquevillée dans ma chambre, la tête contre le sol, je trouverais une solution. Je ne peux pas demander au monde de se libérer pour moi. Je ne peux pas non plus impliquer les personnes qui restent avec moi par inquiétude. Cela ne marche pas comme ça.
Puisque je me plains de trop, puisque je parle trop, il faut se taire maintenant. Forcément, un jour ça ira mieux. Là ... Je me sens mal. A chaque fois qu'on me demande si ça va, je réponds : "je vais bien". Je n'arrive pas à m'en empêcher, et puis, c'est mieux de répondre ça.
J'ai décidé d'en terminer aujourd'hui avec ce blog. Lambeaux, les ruines du silence. J'aime beaucoup ce nom. Un peu long mais à l'origine, il aurait dû être un titre de poème. Ce qu'il m'arrive en ce moment n'a plus grand chose à voir avec l'anorexie. Je suis guérie de ça. Si je me détruis à l'avenir, ça sera inconsciemment. Parce que je n'aurais réellement pas faim, et non pas parce que je voudrais maigrir et atteindre un idéal totalement impossible sans s'arracher les os. Je ne sais pas si je rends la différence assez perceptible.
Je remercie tous ceux qui passent par ici, ceux qui ont pris le temps de me lire et de me laisser quelques commentaires, et encore plus les gens que je ne connais pas et qui m'ont envoyé de si gentils messages. Sachez que ça m'a réellement touché et que ça m'a fait plaisir d'avoir pu peut-être en aider certain à comprendre comment un jour on se trouve là dedans sans vraiment savoir ce qu'il se passe.
J'espère que vous êtes, et serez heureux. Si ce n'est pas le cas, courage ! Sachez trouver les personnes qui ne vous jugeront pas. Ce sont sans doute les meilleurs alliés qu'on puisse avoir pour se sortir de n'importe quoi.
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Soupir
18/01/2009 14:45
Je crois que je suis guérie. Peut-être fallait-il juste que je lui parle et que je me déverse. Je suis ... libre maintenant ?
Commentaire de bellisima-veronika (29/01/2009 22:16) :
je suis contente pour toi,car je connais bien cette maladie..bonne
nuit..belli
http://bellisima.vip-blog.com
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Commentaire de lambeaux-les-ruines-du-silence (31/01/2009 23:50) :
Merci belli, c'est gentil d'avoir pris un peu de temps pour
passer ici. Je te souhaite bon courage !
Bisous
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Fatiguée
17/01/2009 21:15
S'il y a bien une chose que je ne supporte pas : c'est le mensonge et la trahison. La deuxième qui vient ensuite, c'est l'acharnement, la manipulation ... mais surtout l'orgueil. Je suis fatigué de l'attitude de certains. Qu'ils vivent leur vie et me laissent vivre la mienne, dans la paix, la sérénité, et le bonheur naissant. Surtout que la majeure partie de ces personnes se passent très bien de moi, et sont bien tranquilles et bien heureux. J'ai demandé aux gens d'être clairs, j'ai eu la réponse que j'attendais, et que j'ai pourtant dû mendier. Il est normal que je prenne des "vacances" pour être toute seule et me ressourcer. En toute liberté. Si ça vexe quelqu'un, est-ce ma faute ?
Je pensais pouvoir respirer enfin l'air libre de la liberté, reconstruire ma petite vie dans la tranquillité et l'insouciance, me faire des nouveaux amis, renouer avec mes anciens amis, les revoir, sortir de ma prison, vivre, loin de tout, et surtout ne pas avoir ces personnes que je fuis dans les pattes pour me pourrir l'ambiance. S'ils ne sont pas calmés, c'est pas mon problème. Mais j'ai bien l'impression que y'en a qui se sont prédestinés eux-même à me chercher des noises.
*soupir* Enfin bon ... Tant pis pour eux. Je suis contente de ce que je vis. Tant qu'on me prend pas la tête.
Commentaire de lunastrelle (23/01/2009 21:05) :
Cool, le plus important est de penser par toi même, tout en étant attentive
(seulement attentive, et pas dépendante) de l'avis des autres...
Je ne connais pas de recettes miracles pour éviter les gens qui nous
ennuient, on va dire que ça fait partie du décor et qu'au final
c'est pas si important...
Humeur philosophe ce soir
bisous ninite!
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Commentaire de Aud* (25/01/2009 18:09) :
Tu as bien raison, merci Juju !
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Life goes on.
16/01/2009 02:11
Peut-être me suis-je un peu trop emportée ces derniers temps. J'ai des envies assez inexpliquées. Sans doute est-ce le nouveau tournant dans ma vie. Celui que j'attendais sans le vouloir. Je me force sûrement un peu dans mes démarches pour provoquer un changement radical. Mais ... J'ai le coeur en chute libre. Et heureux. Bizarre non ?
"Dans un puits sans fond, et dans une nuit sans fin". Hmm ... C'est exactement ça. Sauf que ... Je suis sûre de voir le ciel et le soleil, en levant les yeux. J'aime cette agonie silencieuse. Elle est apaisante.
Je pleure encore parfois. Pas à cause de ce que l'on pourrait croire. Je ne sais pas s'il serait correct de dire que je suis malheureuse. Parce qu'au fond, je ne le suis pas. Je souffre encore un peu. Mais encore et toujours, c'est parce que je me sens trahie. Et sans doute peut-être parce que j'ai encore peur de l'être encore à l'avenir.
S'il ne me l'avait pas dit avec le sourire, peut-être lui aurais-je tout pardonné. Enfin ... Peut-être. Puisque ce n'est pas arrivé, je ne peux pas savoir. Guérie ? Pas encore tout à fait. Je sais ce qu'il me reste à faire. Ce que j'ai fait, peut-être aurais-je dû le faire plus tôt. Mais je pense au contraire qu'il me fallait vivre ça et que j'ai agis à temps, comme il le fallait. Et le mieux dans tout ça, c'est que je ne me sens pas coupable. Au contraire.
J'ai rencontré des personnes formidables. Je découvre de plus en plus de choses. J'ai des envies que je compte bien assouvir. J'ai des projets. Des choses que j'aimerais faire. On verra bien si c'est possible. Besoin de neuf, encore et toujours. C'est ma façon à moi de tourner la page.
Certains n'approuvent pas ma méthode. Je me demande un peu pourquoi exactement. Parce qu'elle n'est pas du tout radicale et si démesurée que ça. Ils disent que c'est immature et inutile. Moi je me dis simplement qu'on est des personnes différentes, avec une sensibilité différente, et qu'on a chacun sa méthode pour se reconstruire après une période difficile. Qu'on a tous besoin de temps, plus ou moins en tout cas. Et qu'on ne vit pas les choses de la même façon selon notre vécu et/ou notre caractère.
Donc ... S'il fallait choisir entre une opinion et une autre, je préfère être immature et faire des choses "inutiles". Après tout, je me sens mieux. C'est le principal. Peu importe le chemin pris pour y arriver. Sans doute même ai-je pris un raccourci. Ce qu'il va se passer maintenant ? On verra bien.
Je suis en chute libre. Et terriblement bien.
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Toi et moi ... mon petit coeur ... Sur la même route. Blessés.
14/01/2009 03:41
Malaise. Je ne devrais pas lui répondre. Pas faire attention à lui.
Bonne ou mauvaise nouvelle aujourd'hui. Je me suis pesée, je suis contente d'avoir pu perdre un kilo. Par contre, je suis de plus en plus fatiguée. Sans doute mes longues nuits sans sommeil, ces heures passées à pleurer, le fait de se nourrir arbitrairement, de façon consistante ou pas ... joue sur le fait que j'ai de plus en plus d'étourdissements. D'avoir l'impression d'avoir un voile devant les yeux même avec mes lunettes.
Je vais aller chez le médecin dans la semaine pour un contrôle de routine. Il y a une semaine encore, je pensais justement la voir et lui mentir assez bien pour me faire prescrire des anti-dépresseurs et des somnifères. Réflexion faite, je ne sais plus trop. J'ai vu le film Moulin Rouge dernièrement. Me droguer à la musique du film, me fait espérer. Me redonne courage, redonne vie à mes rêves insensés. Mes rêves de pauvre cruche. Je sens que je vais encore m'y faire beaucoup de mal.
Rien que d'y penser. Je me dis, c'est une belle histoire. Et ... que je n'ai plus envie de chercher le bonheur avec quelqu'un. C'était lui que je voulais. Je ne l'aurais plus jamais. C'est lui que j'aimais ... que j'aimais ? ... Oui ... du moins, je l'aime encore. Cependant, il m'a crevé le coeur. Je sens mon sang s'écouler doucement dans ma poitrine vide ... Cette sensation est étrange mais j'essaye d'y penser le moins possible et de ne plus ressentir.
La musique me berce. Par sa tristesse, par sa beauté, par son amour, par ses reproches, par sa vérité. La musique qui me parle le plus pour l'instant est le Tango de Roxane. Quand je l'imagine lui avec une autre, à l'aimer, à la désirer ... bref ... Je me rappelle cette chanson et l'écoute, elle me fait autant mal qu'elle me crie à travers elle. Jalouse ? Hmm ... *réfléchis*
Non. Juste ça m'écoeure. Cela me fait mal. Je suis ... invisible maintenant.
J'ai terminé de lire un livre de confidences sur la prostitution étudiante. J'ai parlé avec quelqu'un, que je ne connais pas depuis longtemps. Lui et moi on a vécu les mêmes choses. Quand je lui ai parlé de mon envie un peu suicidaire de rentrer dans ce monde horrible, ça ne l'a pas ... choqué. Je me sens comprise. Enfin.
Enfin !
J'ai reçu un message privé aujourd'hui, d'un poète que j'admire depuis longtemps maintenant et avec qui je corresponds rarement ... enfin disons souvent depuis quelques temps maintenant. Je suis stupéfaite de la sincérité, du respect mutuel de la vie privé dont on fait preuve. On ne parle pas vraiment de soit, je ne le connais pas, il ne me connait pas non plus. On fait juste quelques fois référence au fait que ça n'aille pas mais que c'est la vie. Nos messages dépassent rarement les 10 lignes. Lui comme moi. Je suppose que je dois dire "lui". Je ne sais pas si c'est une fille ou un garçon, mais à sa façon de parler, je pencherais pour dire que c'est un homme.
Son mp m'a stupéfaite. Il "m'aime beaucoup". Sans me connaître. Moi aussi je l'apprécie, parfois j'aimerais le connaître davantage, mais ... quand je réfléchis, j'aime la relation qu'on entretient. Ce respect. Cet anonymat. Ces confidences très évasives. Cela ... me détend.
Je me suis inscrite sur Facebook. Honte à moi car je n'aime pas trop. Seulement j'ai renoué contact avec mon petit protégé que j'avais perdu de vue. Lui aussi a fait de l'anorexie. Il aurait perdu 30kg en 5 mois. Aurait vu un nutritionniste. Serait sauvé maintenant. Je l'espère pour lui de tout coeur. Je ne lui en veux pas même si sur le coup je n'ai pas été très contente et lui ai fait les gros yeux. Mais je le comprends. Lui aussi c'était à cause de l'amour ...
J'ai l'intention de rencontrer autour d'un café un des photographes que j'ai rencontré sur un forum où je me suis récemment inscrite. Les gens y sont très dynamiques. Il y a d'ailleurs une fille qui fabrique des bijoux style victorien, gothique, etc. Ce qu'elle fait me fait penser aux vampires. Et à cette image même, je me sens un peu sombrer dans la mélancolie. Mon ex se comparait à un vampire. *sourire* Il aura au moins réussit à me vider de mon sang.
Je vais peut-être poser. Je dois d'abord le rencontrer pour discuter un peu. Je n'ai pas vraiment de style. Je ne me maquille pas, je suis novice ... Mais poser m'intéresse toutefois. Après tout, je n'ai pas vraiment de complexes sur mon corps à présent. C'est plutôt que j'ai du mal à faire confiance maintenant. Enfin, depuis pas longtemps en fait. J'ai du mal.
Sinon ... J'ai fait découvrir l'un de mes groupes de musique préféré à des amis, ils ont été surpris et sont d'ailleurs tombé "in love". Je suis vraiment contente qu'on puisse aimer les mêmes choses. Mais ...
Je suis partagée aujourd'hui. Je ne sais pas où il a été voir ça. Oui, il est venu me parler. Pour me dire qu'il était content pour moi que je rencontre des gens ... J'ai coupé court, parce que je répugne à ce qu'il sache comment je me débrouille depuis qu'il n'est plus là. Il fait sa vie de son côté et je suis au courant de rien. Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Puis, ça m'a un peu ... choqué n'est pas le bon mot, mais ça y ressemble. Il écoutait Tryad. Enfin, mon groupe préféré dont j'ai parlé un peu plus tôt. J'ai fermé les yeux. Je me suis dit : la ferme, tais-toi. Et j'ai changé ma playlist. En jetant un coup d'oeil à qui était connecté (j'attendais un de mes amis) je vois qu'il écoute la même musique que moi.
*poum* Qu'est-ce qui se passe. Qu'est-ce qu'il fait.
Je lui lance une boutade, il n'a peut-être pas fait exprès ... j'avais coupé la conversation et voilà que je la relance. Damned. Il me parle du film et de ce rêve qu'il n'atteindra ou n'aura jamais. Moi ça me fait sourire, forcément. Tristesse et ironie mélangée. Et parallèlement, je ne comprends rien. Il a une copine maintenant. S'il est malheureux, c'est vraiment n'importe quoi.
*colère* On m'a déjà fait le coup là. Je suis avec quelqu'un qui m'aime mais je suis malheureux. Ces gens là me donne envie de leur foutre une baffe. Ils sont aimés. Ils sont pas seuls. Ils ont quelqu'un pour leur faire oublier leurs échecs. Pour leur faire oublier que j'ai traversé leur existence. Alors que moi, je dois me débrouiller. Ce ne sont pas mes amis qui vont me donner l'amour dont j'ai besoin. Qui vont me faire l'oublier. Bref, j'ai coupé à nouveau. J'ai réengagé plus tard mais il ne m'a pas répondu. Remarque, c'est pas la peine que je sache en fait. Cela me fera du mal.
Sur le coup, je l'ai détesté. Pas parce qu'il était partit. Mais juste parce qu'il m'accorde de l'attention alors que ... normalement il ne devrait pas. Il ferait mieux de s'occuper de sa copine et me laisser crever dans mon coin. D'ailleurs, j'ai décidé qu'on ne se verrait pas comme cela avait été prévu. Il me rendra le peu des affaires que j'ai laissé chez lui par colis. Et vice versa. Faudra que je passe à la poste. Je n'ai pas envie qu'il me fasse du mal. D'ailleurs je comprends pas pourquoi il voulait me voir. Je ne comprends pas et je n'ai pas envie de comprendre d'ailleurs. Car je ne veux pas me retrouver à pleurer. Me retrouver seule à pleurer. Lui il ne pleurera pas. Oh que non ... Et il m'aurait détruite encore une fois juste par sa présence.
C'est mieux ainsi. Il n'a pas à perdre son temps. Je n'aurais pas pu le regarder en face. J'aurais eu peur de lui répondre pour lui parler de moi, j'aurais eu peur de rester silencieuse et qu'il me trouve pathétiquement immature et pitoyable. Je n'aurais pas pu me promener avec lui sous peine de ne plus vouloir sortir de chez moi pour repenser à lui. Déjà que me promener à droite ou à gauche me fait frémir et me pince le coeur quand je repasse dans les endroits par lesquels on est déjà passé tous les deux. Non. Là, ça aurait vraiment été retomber encore plus bas.
Est-ce que je deviens folle ? Pas encore. D'ailleurs, depuis que je sais que je ne vais pas le revoir, je me sens un peu triste mais aussi et beaucoup, soulagée. D'avoir rencontré plein de gens qui font attention à moi et qui me comprennent réellement, ça ... me touche.
Je suis une rose fanée. On m'apporte de l'eau, malgré qu'il me manque le soleil. De quoi devrais-je me plaindre ? Je bois. C'est tout.
Toi et moi ... Mon coeur. Sur la même route gelée.
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