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Toi et moi ... mon petit coeur ... Sur la même route. Blessés.
14/01/2009 03:41
Malaise. Je ne devrais pas lui répondre. Pas faire attention à lui.
Bonne ou mauvaise nouvelle aujourd'hui. Je me suis pesée, je suis contente d'avoir pu perdre un kilo. Par contre, je suis de plus en plus fatiguée. Sans doute mes longues nuits sans sommeil, ces heures passées à pleurer, le fait de se nourrir arbitrairement, de façon consistante ou pas ... joue sur le fait que j'ai de plus en plus d'étourdissements. D'avoir l'impression d'avoir un voile devant les yeux même avec mes lunettes.
Je vais aller chez le médecin dans la semaine pour un contrôle de routine. Il y a une semaine encore, je pensais justement la voir et lui mentir assez bien pour me faire prescrire des anti-dépresseurs et des somnifères. Réflexion faite, je ne sais plus trop. J'ai vu le film Moulin Rouge dernièrement. Me droguer à la musique du film, me fait espérer. Me redonne courage, redonne vie à mes rêves insensés. Mes rêves de pauvre cruche. Je sens que je vais encore m'y faire beaucoup de mal.
Rien que d'y penser. Je me dis, c'est une belle histoire. Et ... que je n'ai plus envie de chercher le bonheur avec quelqu'un. C'était lui que je voulais. Je ne l'aurais plus jamais. C'est lui que j'aimais ... que j'aimais ? ... Oui ... du moins, je l'aime encore. Cependant, il m'a crevé le coeur. Je sens mon sang s'écouler doucement dans ma poitrine vide ... Cette sensation est étrange mais j'essaye d'y penser le moins possible et de ne plus ressentir.
La musique me berce. Par sa tristesse, par sa beauté, par son amour, par ses reproches, par sa vérité. La musique qui me parle le plus pour l'instant est le Tango de Roxane. Quand je l'imagine lui avec une autre, à l'aimer, à la désirer ... bref ... Je me rappelle cette chanson et l'écoute, elle me fait autant mal qu'elle me crie à travers elle. Jalouse ? Hmm ... *réfléchis*
Non. Juste ça m'écoeure. Cela me fait mal. Je suis ... invisible maintenant.
J'ai terminé de lire un livre de confidences sur la prostitution étudiante. J'ai parlé avec quelqu'un, que je ne connais pas depuis longtemps. Lui et moi on a vécu les mêmes choses. Quand je lui ai parlé de mon envie un peu suicidaire de rentrer dans ce monde horrible, ça ne l'a pas ... choqué. Je me sens comprise. Enfin.
Enfin !
J'ai reçu un message privé aujourd'hui, d'un poète que j'admire depuis longtemps maintenant et avec qui je corresponds rarement ... enfin disons souvent depuis quelques temps maintenant. Je suis stupéfaite de la sincérité, du respect mutuel de la vie privé dont on fait preuve. On ne parle pas vraiment de soit, je ne le connais pas, il ne me connait pas non plus. On fait juste quelques fois référence au fait que ça n'aille pas mais que c'est la vie. Nos messages dépassent rarement les 10 lignes. Lui comme moi. Je suppose que je dois dire "lui". Je ne sais pas si c'est une fille ou un garçon, mais à sa façon de parler, je pencherais pour dire que c'est un homme.
Son mp m'a stupéfaite. Il "m'aime beaucoup". Sans me connaître. Moi aussi je l'apprécie, parfois j'aimerais le connaître davantage, mais ... quand je réfléchis, j'aime la relation qu'on entretient. Ce respect. Cet anonymat. Ces confidences très évasives. Cela ... me détend.
Je me suis inscrite sur Facebook. Honte à moi car je n'aime pas trop. Seulement j'ai renoué contact avec mon petit protégé que j'avais perdu de vue. Lui aussi a fait de l'anorexie. Il aurait perdu 30kg en 5 mois. Aurait vu un nutritionniste. Serait sauvé maintenant. Je l'espère pour lui de tout coeur. Je ne lui en veux pas même si sur le coup je n'ai pas été très contente et lui ai fait les gros yeux. Mais je le comprends. Lui aussi c'était à cause de l'amour ...
J'ai l'intention de rencontrer autour d'un café un des photographes que j'ai rencontré sur un forum où je me suis récemment inscrite. Les gens y sont très dynamiques. Il y a d'ailleurs une fille qui fabrique des bijoux style victorien, gothique, etc. Ce qu'elle fait me fait penser aux vampires. Et à cette image même, je me sens un peu sombrer dans la mélancolie. Mon ex se comparait à un vampire. *sourire* Il aura au moins réussit à me vider de mon sang.
Je vais peut-être poser. Je dois d'abord le rencontrer pour discuter un peu. Je n'ai pas vraiment de style. Je ne me maquille pas, je suis novice ... Mais poser m'intéresse toutefois. Après tout, je n'ai pas vraiment de complexes sur mon corps à présent. C'est plutôt que j'ai du mal à faire confiance maintenant. Enfin, depuis pas longtemps en fait. J'ai du mal.
Sinon ... J'ai fait découvrir l'un de mes groupes de musique préféré à des amis, ils ont été surpris et sont d'ailleurs tombé "in love". Je suis vraiment contente qu'on puisse aimer les mêmes choses. Mais ...
Je suis partagée aujourd'hui. Je ne sais pas où il a été voir ça. Oui, il est venu me parler. Pour me dire qu'il était content pour moi que je rencontre des gens ... J'ai coupé court, parce que je répugne à ce qu'il sache comment je me débrouille depuis qu'il n'est plus là. Il fait sa vie de son côté et je suis au courant de rien. Pourquoi ne me laisse-t-il pas tranquille ?
Puis, ça m'a un peu ... choqué n'est pas le bon mot, mais ça y ressemble. Il écoutait Tryad. Enfin, mon groupe préféré dont j'ai parlé un peu plus tôt. J'ai fermé les yeux. Je me suis dit : la ferme, tais-toi. Et j'ai changé ma playlist. En jetant un coup d'oeil à qui était connecté (j'attendais un de mes amis) je vois qu'il écoute la même musique que moi.
*poum* Qu'est-ce qui se passe. Qu'est-ce qu'il fait.
Je lui lance une boutade, il n'a peut-être pas fait exprès ... j'avais coupé la conversation et voilà que je la relance. Damned. Il me parle du film et de ce rêve qu'il n'atteindra ou n'aura jamais. Moi ça me fait sourire, forcément. Tristesse et ironie mélangée. Et parallèlement, je ne comprends rien. Il a une copine maintenant. S'il est malheureux, c'est vraiment n'importe quoi.
*colère* On m'a déjà fait le coup là. Je suis avec quelqu'un qui m'aime mais je suis malheureux. Ces gens là me donne envie de leur foutre une baffe. Ils sont aimés. Ils sont pas seuls. Ils ont quelqu'un pour leur faire oublier leurs échecs. Pour leur faire oublier que j'ai traversé leur existence. Alors que moi, je dois me débrouiller. Ce ne sont pas mes amis qui vont me donner l'amour dont j'ai besoin. Qui vont me faire l'oublier. Bref, j'ai coupé à nouveau. J'ai réengagé plus tard mais il ne m'a pas répondu. Remarque, c'est pas la peine que je sache en fait. Cela me fera du mal.
Sur le coup, je l'ai détesté. Pas parce qu'il était partit. Mais juste parce qu'il m'accorde de l'attention alors que ... normalement il ne devrait pas. Il ferait mieux de s'occuper de sa copine et me laisser crever dans mon coin. D'ailleurs, j'ai décidé qu'on ne se verrait pas comme cela avait été prévu. Il me rendra le peu des affaires que j'ai laissé chez lui par colis. Et vice versa. Faudra que je passe à la poste. Je n'ai pas envie qu'il me fasse du mal. D'ailleurs je comprends pas pourquoi il voulait me voir. Je ne comprends pas et je n'ai pas envie de comprendre d'ailleurs. Car je ne veux pas me retrouver à pleurer. Me retrouver seule à pleurer. Lui il ne pleurera pas. Oh que non ... Et il m'aurait détruite encore une fois juste par sa présence.
C'est mieux ainsi. Il n'a pas à perdre son temps. Je n'aurais pas pu le regarder en face. J'aurais eu peur de lui répondre pour lui parler de moi, j'aurais eu peur de rester silencieuse et qu'il me trouve pathétiquement immature et pitoyable. Je n'aurais pas pu me promener avec lui sous peine de ne plus vouloir sortir de chez moi pour repenser à lui. Déjà que me promener à droite ou à gauche me fait frémir et me pince le coeur quand je repasse dans les endroits par lesquels on est déjà passé tous les deux. Non. Là, ça aurait vraiment été retomber encore plus bas.
Est-ce que je deviens folle ? Pas encore. D'ailleurs, depuis que je sais que je ne vais pas le revoir, je me sens un peu triste mais aussi et beaucoup, soulagée. D'avoir rencontré plein de gens qui font attention à moi et qui me comprennent réellement, ça ... me touche.
Je suis une rose fanée. On m'apporte de l'eau, malgré qu'il me manque le soleil. De quoi devrais-je me plaindre ? Je bois. C'est tout.
Toi et moi ... Mon coeur. Sur la même route gelée.
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